Travail sur l'écriture d'imitation
et d'invention :
comment créer des images
poétiques
Sujet :
A la manière de Le Clézio dans le texte ci-dessous, écrivez
un poème en prose d'une vingtaine de lignes, qui filera la métaphore
et commencera par : Maintenant tu habites à l'intérieur d'une
horloge...
"Maintenant tu habites à l'intérieur de l'arbre et tu as de longues racines qui sont enfouies dans la terre sèche. C'est à cause des racines que tu ne peux pas bouger... C'est bien de boire l'eau de cette façon : tu la prends sans te presser avec tes pieds poreux et elle monte le long de tes veines secrètes à l'intérieur de ton ventre." | ||
J.MG. Le Clézio, Voyage au pays des arbres. |
- faites une recherche sur le champ lexical du temps | |
- utilisez les procédés de la poésie lyrique (emploi du présent ; l'apostrophe ;les répétitions ; les anaphores ; les métaphores ; l'expression de vos émotions, de vos sentiments) |
Brouillon |
Maintenant tu habites à l'intérieur d'une horloge, prisonnier du temps tu es ds le temps, enfermé dans le temps, prisonnier du temps qui t'oppresse. Ton coeur de cuivre bat au rythme du lourd balancier de cuivre. Tic tac. Tic... Tac. Dans le flux de ton sang de tes veines s'égrènent les secondes rouges et les secondes blanches. Ton malaise s'accroît grandit. Tu as l'impression que les aiguilles la course des aiguilles transpercent tes tympans, horribles insectes métalliques toujours en mouvement, transperce tes tympans. Ton corps commence à se balancer de droite à gauche, la nausée te gagne t'envahit . Perdu dans les mailles les arcanes du temps l'éternité est ton futur. A chaque quart d'heure le gong te le rappelle, et dans ta tête colonisée par les secondes et le minutes, il sonne le glas de tes espérances. Les heures passent, les jours passent, les années t'enchaînent te couvrent t'ensevelissent de chaînes ; les chaînes du temps. Tu changes de millénaire, tu changes de forme, tu es dans le fleuve du temps, le temps est coule en toi. Tu n'es plus qu'un souvenir. |
Texte retravaillé (mais provisoire) |
Maintenant tu habites à l'intérieur d'une horloge, prisonnier du temps qui t'oppresse. Ton coeur bat au rythme du lourd balancier de cuivre. Tic...Tac...Tic...Tac... Dans le flux de tes veines s'égrènent les secondes rouges, et les secondes blanches. Ton malaise grandit. La course des aiguilles, horribles insectes métalliques toujours en mouvement, transperce tes tympans. Ton corps commence à se balancer, la nausée t'envahit. Perdu dans les arcanes du temps, l'éternité est ton futur. A chaque quart d'heure, le gong te le rappelle, et dans ta tête colonisée par les minutes et les secondes, il sonne le glas de tes espérances. Les heures passent, les jours passent, les années t'ensevelissent de chaînes : les chaînes du temps. Tu changes de millénaire. Tu changes de forme. Tu es dans le fleuve du temps. Le temps coule en toi... Tu n'es plus qu'un souvenir. |
Texte collectif des 3°2 Collège Fernand Léger 2001 |
Maintenant tu habites à l'intérieur de l'horloge. Ton
corps est immobile, sa seule source de vie est le balancement de ton
buste, entraînant tes jambes dans un mouvement régulier.
(...) Personne ne vient à mon secours. Personne ne veut faire
bouger mon coeur-balancier. Je ne vis plus. Mon mécanisme ne
marche plus, je ne vois plus, mon coeur ne bat plus. Je suis toute seule
dans ma tristesse, ma peur et mon désespoir. Qui viendra me délivrer
? J'entends des gens en dessous de moi, je suis dans le grenier, condamnée
depuis une éternité... Oh !... Mes aiguilles tournent
à grande allure ! Je sens des doigts sur mon visage ! Mon coeur
bat, je fonctionne ! |
Brouillon |
Maintenant tu habites à l'intérieur d'une horloge et tu
cesses le silence du temps avec ton bruit perçant. Tu ne peux pas
supporter de ne pas voir le temps passer car tu es devenu le maître
géant... |
Texte retravaillé |
Maintenant tu habites à l'intérieur d'une horloge et
tu ne cesses de perturber le temps de ton bruit fracassant. Tu ne peux
supporter l'idée de ne pas voir le temps passer, car tu es devenu
ce que tu n'as jamais voulu, le temps perdu. De tes longues aiguilles
tu nous poursuis, d'un éternel enchaînement de battements.
Tu nous fais jaillir. Depuis des millénaires le temps t'es consacré,
infini par ses minutes, ses jours et ses mois. Tu ne pourras en aucun
cas te perdre dans le passé, tu vas vivre, et c'est sûr,
dans le plus lointain des futurs. C'est grâce à toi si
nous en sommes là, c'est grâce à toi si le soleil
se couche et se lève. Tu ne nous conseilles pas, mais tu es là
pour veiller sur moi. Tu contrôles les événements
sans les modifier, et tu vis éternellement en sachant les préserver. |
Collège Fernand Léger
BERRE
3è.2
Professeur de Lettres : M. Combes
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