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Etude d’un thème au programme du BTS 2ème année :
Risque et Progrès


Cette séance a été réalisée par Madame Marine AUDOUIN, professeur certifié de Lettres Modernes au lycée Victor Hugo de Carpentras, avec ses étudiants de BTS AG PME-PMI 2ème année.

  • Il s’agit de la première partie de la séquence portant sur la problématique « Risque et progrès ».
  • L’objectif était d’utiliser des extraits de textes en lecture cursive afin de proposer des définitions et poser des jalons sur la notion de « risque et progrès »
  • Le roman de Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père, a été donné à lire dans son intégralité, mais ce n’est pas encore fait par tous les étudiants au moment de la séance.
  • Cette séance a été suivie d’une séance de préparation à l’écriture personnelle dont l’objectif était d’aider les étudiants à rédiger et intégrer des exemples littéraires dans leur devoir. .


I- Risque et progrès sont dans la nature humaine:

1) Définition du progrès (5 mn)

- Etymologiquement : développement du latin « progressus », action d’avancer dans l’espace
- Aujourd’hui deux sens :
  • évolution = développement, avancement dans le temps
  • amélioration = changement d’état qui consiste en un passage à un degré supérieur : faire des progrès,
2) le progrès une spécificité humaine : (15mn)

Texte 1 : Roy Lewis : Pourquoi j’ai mangé mon père ( p 54-57)

Texte 2 : paragraphe de Rousseau pour confirmer (5 mn)
  • différence homme animal = « perfectibilité » = capacité à se perfectionner (capacité supérieure à toutes les autres)
  • perfectionnement = fonction des circonstances extérieures
  • l’animal, seul, est lui incapable de progresser (l’animal domestique est conditionné par l’homme)
Pour progresser, l’homme va agir sur la nature et la modifier, il va donc prendre des risques

a) le risque est lui aussi une spécificité humaine

Texte 3 : Guyau : (15 mn) lecture du texte
goût du risque = principe de vie:

  • existe chez les animaux
  • existait chez hommes primitifs
  • existe chez hommes aujourd’hui, persistance du goût pris à la chasse, sous forme de goût pour le jeu « ivresse du danger »
  • « prédisposition naturelle » de l’homme à prendre des risques, instinct du goût du risque
mais l’homme a besoin d’une justification au risque :
  • trop rationnel pour prendre des risques pour rien, doit justifier ce besoin
  • correspond à un « besoin de se sentir grand, d’avoir par instants conscience de la sublimation de sa volonté. » : (plus loin nommera cette sublimation le « principe de responsabilité »)
le risque pour un progrès est une problématique typiquement humaine :

b) Pour ou contre le risque ?

Texte 4 : Roy Lewis : Pourquoi j’ai mangé mon père ( p 18) (10 mn)

  • Le risque est réel :
    - processus que l’on ne peut arrêter, dont on ne possède pas la maîtrise
    - Processus qui a peut-être des conséquences ignorées : « provoqué une réaction en chaîne » : (un outil : le feu qui permet le fer donc les armes et l’agriculture, etc…)
  • Le Goût du risque est présent :
    - Un jeu « tu joues avec le feu »Fascinant,
    - « besoin de se sentir grand », fantasme de toute puissance
    - Possibilités prodigieuses, faramineux, véritables progrès
  • Ce qui fait que l’on prend du goût au risque c’est aussi les possibilités qu’il nous offre
Prolongement : à faire : rédiger un court paragraphe comprenant un argument et un exemple qui répondraient en partie à la question suivante :

Sujet d’écriture personnelle : Vous rédigerez un texte court, personnel, argumenté, qui s’appuiera sur les documents vus en cours et qui répondra à la question suivante : Pensez vous que l’on peut arrêter le progrès ?

TD : Ecriture personnelle:

1°) Mise en commun des arguments possibles et des exemples correspondants (30 mn)

On ne peut pas arrêter le progrès

On doit ralentir le progrès

  • Le goût du risque est dans la nature, et il permet de progresser donc on ne peut pas empêcher l’homme de progresser :

Ex : Roy Lewis : ce qui pousse Edouard à faire sans cesse de nouvelles découvertes, c’est l’enthousiasme, le plaisir de trouver qui le fascine

  • Difficile d’aller à l’encontre de possibilités prodigieuses  quand on sait que cela peut apporter des bienfaits :

Ex : Roy Lewis : Edouard parle de possibilité prodigieuses et c’est exact : le feu permettra non seulement d’éloigner les animaux, mais aussi de se chauffer et de mieux se nourrir

  • D’ailleurs, seuls ceux qui suivent le progrès survivent :

Ex : Evolution de l’homme : seuls ceux qui sont descendus de leur arbre, ont utilisé les silex, puis le feu ont survécu.

  • Quand le progrès est trop rapide, impossibilité pour l’homme de l’assimiler, c'est-à-dire d’en comprendre et d’en appréhender toutes les conséquences :

Ex : Inventent le feu pour éloigner les animaux sauvages, ignorent qu’il va aussi leur permettre de se chauffer, puis de manger de la viande cuite (donc gain de temps)

  • D’où nécessité de ralentir, s’arrêter (moratoires) pour pouvoir penser
  • Cela engendre un problème de maîtrise du risque : on ignore les conséquences et même les risques que l’on prend

Ex : le feu dans pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Lewis : Edouard finira par mettre le feu à la forêt

 

2°) Reprise du paragraphe préparé à la maison par les étudiants (30 mn) :

Conseils pour intégrer un exemple littéraire : rappel : auteur, titre, (si possible date), résumé de l’histoire

Puis enfin, l’exemple et en quoi il illustre l’idée