Un premier constat s’impose à la lecture de ces chiffres : durant leur année de 6ème, les élèves ont fait des progrès. Les résultats sont bien meilleurs en mai qu’en septembre et cela, dans l’ensemble des 10 collèges. Un enfant de 6ème fait moins d’erreurs en mai qu’en septembre.

Si les élèves ont progressé en orthographe dans tous les collèges, il n’en reste pas moins qu’ils ont bien davantage progressé dans les collèges « acteurs » que dans les collèges « témoins ». En effet, un élève dans un collège témoin fait en moyenne 19,4 % d’erreurs en moins en mai (dictée + rédaction confondues) alors qu’un élève dans un collège acteur en fait 47,2 % de moins. Les progrès sont donc bien supérieurs, si l’on agit selon les principes précédemment indiqués.

Les progrès sont importants dans les collèges « acteurs », notamment dans l’établissement de ZEP : il apparaît donc possible de faire progresser les élèves en orthographe, y compris dans les établissements où les publics ont les difficultés les plus lourdes.

D’une manière générale, les élèves ont davantage progressé en dictée qu’en rédaction : 53,8 % d’erreurs en moins en dictée dans les collèges « acteurs » (28,3 % dans les collèges témoins) contre 36,5 % d’erreurs en moins en rédaction (3,8 % dans les collèges témoins). On peut noter le caractère disparate des résultats obtenus en rédaction : dans cet exercice d’écriture qui n’est pas un exercice spécifique d’évaluation de l’orthographe, les résultats sont très fluctuants d’un établissement à l’autre. Ainsi, au collège de Pertuis, les élèves font en moyenne 52,8 % d’erreurs en moins en mai dans leur rédaction, mais au collège de Briançon, ils en font 7,7 % en plus ! Dans trois des collèges témoins, les élèves font plus d’erreurs en mai qu’en septembre dans leur rédaction. … Beaucoup d’élèves des collèges témoins semblent donc s’affranchir de l’orthographe lorsque cette compétence n’est pas spécifiquement évaluée, alors que dans les collèges « acteurs », où l’écrit a été particulièrement travaillé, l’orthographe fait toujours partie intégrante de l’exercice et retient l’attention des élèves.

Ces résultats sont globaux ; ils ne disent rien des évaluations par individus, par objectifs, qui peuvent faire apparaître parfois des progrès plus spectaculaires encore (voir bilans individuels). Les pratiques et les priorités ont été différentes d’un collège acteur à l’autre. Certains collègues ont fait le choix d’un apprentissage plus formel de l’orthographe (avec un retentissement fort en dictée, mais moindre en rédaction), alors que d’autres ont fait le choix de mettre l’accent sur la priorité générale à l’écriture, singulièrement à la « rédaction », ce qui se traduit par des progrès substantiels dans cette situation d’évaluation (cf. Clg Marie Mauron à Pertuis).

Les résultats indiqués aux « dictées » (septembre et mai) et aux « rédactions » (septembre et mai) se lisent de la manière suivante : nombre d’erreurs sur 100 mots écrits.

Les « progrès » mesurent une diminution du nombre moyen d’erreurs ; les valeurs affectées du signe + indiquent donc une augmentation du nombre moyen d’erreurs.

Les progrès mesurent une diminution du nombre moyen d’erreurs ; les valeurs affectées du signe + indiquent donc une augmentation du nombre moyen d’erreurs.

*Elèves en grande difficulté : ce chiffre est calculé en comptabilisant le nombre d’élèves qui échouent au moins 5 fois aux 13 items les mieux réussis dans la seule compétence de lecture (compétence elle-même la mieux réussie). Cet indicateur aide à concevoir les contours de l’illettrisme.