III. Les pratiques :

    1. Les objectifs

Les résultats de l’évaluation initiale ont permis de mettre en évidence les erreurs les plus récurrentes au sein de la classe / pour chaque élève, et ont donc conduit les enseignants à opérer des choix dans l’apprentissage de l’orthographe, tous les points ne pouvant être abordés efficacement en quelques mois.

Des objectifs prioritaires ont été définis pour chaque classe ; mais certains objectifs apparaissent communs à toutes les classes :

Pour les classes ayant obtenu des résultats un peu meilleurs, les objectifs étaient un peu plus ambitieux : l’accord du participe passé et davantage de temps étudiés (Passé composé, plus que parfait, impératif et subjonctif présent) par exemple au collège Plan-de-Cuques.

D’une manière générale, les enseignants ont décidé d’aborder l’écrit d’une manière particulièrement fréquente dans les 5 collèges et de mettre véritablement l’écriture au cœur des activités, support privilégié pour le travail orthographique.

Un autre objectif était induit par ce travail mené dans l’étude de l’orthographe : (re)motiver efficacement les élèves. En effet, ils arrivent assez souvent en sixième avec un passé de « scripteurs » plutôt douloureux et une maîtrise faible de l’orthographe. Les enseignants ont principalement œuvré pour motiver ces élèves convaincus, dès le début de l’année, que « l’orthographe, ce n’était pas pour eux ». La compétence orthographique est pour eux un « don » que l’on a parfois, ou que l’on n’a pas du tout en ce qui les concerne… Que de fois n’entend-on pas « je suis mauvais en orthographe », comme un fait inhérent à leur caractère …. Persuadés qu’ils sont « mauvais en orthographe » et que rien ne pourrait y faire, d’aucuns semblent même « décrocher » quand on commence à en parler, n’imaginant aucune possibilité de progrès. En même temps, ce manque de confiance semble susciter une vraie souffrance, pouvant même les « brider » dans l’écriture. L’orthographe est véritablement au cœur de leurs préoccupations.